Dans le long métrage documentaire NOTES D’ESPOIR, le célèbre cinéaste Charles Officer dresse un portrait réfléchi et vivant d’une famille et d’une communauté confrontées à une transition difficile. Les résidents, pour la plupart à faibles revenus, d’un immeuble locatif du nord-est de Toronto sont menacés d’un déménagement imposé en raison de la démolition imminente de l’endroit qu’ils considèrent comme leur maison. Au centre de cette histoire se trouve Francine Valentine, 12 ans, une jeune fille curieuse et compatissante dont les observations perspicaces et la capacité innée à exprimer ses pensées démentent son jeune âge.
Ayant immigré au Canada à l’âge de quatre ans, Francine vit avec son père et d’autres membres de sa famille, mais entretient une relation distante avec sa mère, qui est restée dans leur pays d’origine, Antigua. Les réflexions remarquablement perspicaces de Francine sur la vie, le moi et l’âme sont magnifiquement encadrées par son amour de l’art sous toutes ses formes, de la poésie au dessin, en passant par la danse et la musique. Les réalités difficiles de son existence – la pauvreté, l’enfance, les déchirements familiaux et le tumulte de la communauté – ne sont pas de nature à ébranler cette jeune fille brillante et expressive.
Francine et ses camarades sont aidés dans la transition de leur communauté par des enseignants et des mentors qui leur montrent le pouvoir de l’art et de la créativité pour surmonter l’adversité. Des jams de reggae de garage au jazz doux qui émane des plans langoureux du quartier et de ses habitants, de la lecture attentive d’Edgar Allan Poe par Francine au studio d’enregistrement où les adolescents du quartier apprennent à poser leurs pistes musicales, la capacité de l’art à donner de la force et à créer du changement est pleinement réalisée. Comme le dit Francine elle-même, l’art est une “échappatoire à la réalité”.
Tandis que la voix inoubliable de Francine s’exprime au nom d’une communauté entière confrontée au changement, VERSES NONARMÉES donne un rôle à ceux qui sont rarement entendus dans la société. Le parcours transformateur de Francine va au-delà d’une simple histoire de passage à l’âge adulte : il reflète notre besoin universel de nous exprimer, de trouver notre voix et d’appartenir à un groupe. Charles Officer établit un lien de confiance puissant avec cette jeune fille lumineuse, réalisant un film d’observation urbain poignant qui explore les thèmes entrelacés de la disparité économique, du foyer, de l’amour et de l’estime de soi.
“C’est un miracle que nous existions”, dit un poème de l’un des mentors de Francine, qui l’a encouragée à améliorer sa confiance en elle grâce à l’art. Cette vérité universelle transcende les luttes et les triomphes des communautés du monde entier qui font face à l’adversité tout en célébrant leurs liens.