La Plaine, un quartier animé, une grande place, un marché populaire historique.
Une bataille tumultueuse entre, d’une part, le service d’urbanisme de la mairie, déterminé à mener un vaste programme de “reconsidération” du quartier. D’autre part, certains habitants, qui rejettent cette opération de gentrification, demandent à être associés aux décisions. Cette épopée a duré trois ans et s’est terminée abruptement par la construction incroyable d’un mur de béton de 2,5 m de haut autour de la place.
La télévision de quartier, outil de contre-propagande tout au long de cette bataille, marquée par les récits des soulèvements passés, a refusé de s’arrêter au constat d’une défaite et s’interroge : Le cinéma peut-il raconter ce que nous sommes sûrs d’avoir vécu et qui n’apparaît pas dans le récit des vainqueurs ? Comment pouvons-nous créer un imaginaire politique enthousiaste pour demain, sur lequel d’autres pourront s’appuyer ?
Invoquant les Communes libres de 1871 en France, avec leur rage joyeuse et ardente, une écriture singulière s’empare de la fiction. Pour faire de ce combat collectif une aventure humaine victorieuse, une autre façon de faire la ville et le monde est envisagée.